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38 Route de Goujon, 33570 Montagne

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Chateau Grand Baril

Article rédigé par Cécile, Loïs, Julien et Valentin, étudiants en BTS Viticulture-Oenologie au Lycée Viticole de Libourne-Montagne

“La vigne est une culture pérenne exposée à de nombreux facteurs limitant sa production tel que le climat, les maladies ou certains ravageurs. Parmi ces derniers, on retrouve les papillons Eudémis et Cochylis, appelés plus communément ‘’vers de grappe’’ ou ‘’tordeuses de la grappe’’ venant pondre dans les parcelles de vigne. Une fois les œufs éclos, le vers perfore les baies afin de se nourrir, engendrant l’apparition d’une maladie appelé Botrytis Cinerea. Ce champignon cause de gros dégâts aussi bien sur la quantité que sur la qualité, en asséchant la baie et en donnant un mauvais gout au futur vin.

Longtemps traité aux insecticides, ces ravageurs sont aujourd’hui contrôlés grâce à une nouvelle méthode de lutte plus respectueuse de l’environnement, appelé Confusion Sexuelle. Le principe actif de cette pratique est une phéromone perturbant la reproduction de ces papillons, permettant ainsi de traiter ce problème sans tuer la faune auxiliaire.

Cette méthode de lutte dite de Biocontrôle doit être utilisée de façon homogène et sur une surface suffisamment grande pour être efficace, estimée à 10 ha minimum. Ceci implique un travail collectif des agriculteurs pour garantir une protection efficace de leurs parcelles. Chaque année, les zones confusées existantes s’agrandissent ou de nouveaux ilots émergent dans le vignoble Bordelais.

Notre objectif dans le cadre de notre Projet d’Initiative et de Communication était d’agrandir les 12 hectares de l’ilot du Lycée Viticole sur Montagne Saint-Emilion en sensibilisant les viticulteurs voisins à cette pratique vertueuse.

Nous avons donc organisé au mois de janvier, une conférence sur la confusion sexuelle, à laquelle étaient présents des viticulteurs voisins du lycée, ou du secteur de Montagne, ainsi que d’autres professionnels du monde viticole. En présentant cette pratique, lors de la conférence, nous souhaitions convaincre nos invités de l’intérêt de cette pratique avec comme objectif final, la réduction des insecticides par la confusion sexuelle sur notre secteur.

Suite à cela, de nombreux viticulteurs se sont montrés intéressés par cette démarche, et certains d’entre eux souhaiteraient, dans les années à venir, se convertir. L’exploitation du lycée, a quant à elle l’ambition de continuer de développer ce projet, en poursuivant l’extension de l’îlot mis en place, grâce à la future participation des viticulteurs alentours.

Lundi 29 Mars, nous avons participé à la mise en place des diffuseurs sur 25 hectares de l’exploitation de notre lycée. Après avoir communiqué auprès des professionnels, c’était l’occasion de toucher les lycéens de Bac Professionnel ainsi que les étudiants de 1ère année de BTS Viti-Oeno de notre établissement.”